Friday, May 22, 2009

Après les élections, nous lancerons les enquêtes et couperons tous ceux qui dépassent la loi. Le général Aoun: Solidère demande à ses employés où ils

Présidé par le chef du Courant Patriotique Libre (CPL), le général Michel Aoun, le bloc du Changement et de la Réforme a tenu hier sa réunion hebdomadaire à Rabieh. Les députés ont discuté de plusieurs sujets, notamment les jeux de la Francophonie qui se dérouleront au Liban, et le manque de préparation pour cet événement. Le bloc a salué les efforts des services de sécurité dans l'arrestation des cellules d'espionnage et a remercié les FSI et l'armée libanaise, ainsi que pour leur collaboration à la suite des attaques perpétrés contre le CPL à Zahlé, au Metn et à Mansourieh. Le bloc a également mis en garde contre les menaces qu'exercent certaines grandes sociétés, notamment Solidère, sur leurs employés à des fins électorales.
Voici un extrait de l'allocution du général Michel Aoun à la suite de la réunion:

"Nous avons discuté lors de notre réunion de plusieurs sujets, notamment la question des Jeux de la Francophonie qui auront lieu au Liban. Jusqu'à maintenant, 50 pays ont confirmé leur participation à ces jeux, mais les terrains et les stades liés ne sont pas prêts. Le financement de cet événement est toujours confisqué. Nous souhaitons que le ministère des Finances de libère le budget pour que les choses soient prêtes avant le jour de l'ouverture. Il ne faut pas que nous soyons en retard, d'autant plus que les élections législatives sont proches.

D'autre part, nous félicitons les FSI pour leurs efforts et la découverte ainsi que l'arrestation des cellules d'espionnage. Ceci nous rassure et nous souhaitons découvrir les auteurs de plusieurs crimes qui ont eu lieu au Liban grâce à ces arrestations, car l'esprit de ces crimes n'est pas loin de ces cellules.

De même, les FSI et l'armée libanaise ont collaboré avec nous quand le bureau du CPL a été attaqué ainsi qu'à Mansourieh avant hier. La Justice a aussi collaboré et il y a des personnes emprisonnées à la suite de ces incidents. Cela dit, à d'autres endroits, il faut renforcer les efforts pour arrêter toute intention d'attaque. C'est un bon début, il faut que cette collaboration se perpétue, qu'elle soit une une habitude de sorte à ne pas devoir le rappeler à chaque fois.

Certaines grandes sociétés menacent leurs employés et leur demandent des informations privées. Solidère par exemple demande à ses employés où ils votent, pour qui, quel est le nombre d'électeurs au sein de leurs familles et toutes autres questions qu'on ne demande pas à un employé. A peine dans les sondages, on demande au citoyen pour qui il votera; le citoyen peut répondre et peut refuser de dévoiler son choix. Ces questions ne sont pas innocentes, mais on les demande pour exercer une pression sur les employés. Nous avons reçu une plainte d'un employé dans une des grandes boulangeries et une autre d'un employé dans une banque. Ces compagnies menacent les employés d'être renvoyés s'ils ne votent pas pour une certaine liste. Nous appelons la Confédération Générale des Travailleurs à augmenter la surveillance car il n'est pas permis de menacer les employés dans leur travail pour des raisons électorales.

En ce qui concerne les présidents des bureaux de vote, en principe ils ne sont pas nommés dans leur région. Mais cette règle n'a pas été respectée cette fois-ci et nous ne savons pas quel est le but de cela.

Nous sommes d'accord avec le secrétaire général du Hezbollah, le Sayed Hassan Nasrallah, que le gouvernement a commis la plus grande bêtise le 5 mai. Le Sayed a voulu dire que l'intervention du 7 mai a coupé la route à une discorde prévue et a empêché l'évolution dramatique des choses. Mais comme toujours, on coupe le discours et on déforme les choses.

Les dépassements de la loi sont nombreux et ne se passent pas en cachette. Un des candidats au Metn appelle les gens et leur donne des instructions électorales. Les présidents des municipalités et des confédérations des municipalités menacent les employés. Dans la compagnie des eaux, la même chose se passe. Au Kesrouan, l'employé Tony Fahed exploite sa position à des fins électorales et toutes la région se plainte de lui. Toutes ces fraudes sont évidentes, c'est pourquoi nous appelons les services de sécurité à surveiller les institutions officielles et les employés qui dépassent les lois afin de ne plus exercer de pression sur les gens.

Si les rumeurs concernant le soutien d'un officier des services de renseignements en faveur de la liste du Changement et de Réforme, notamment en faveur du candidat Massoud Achkar, se révèlent justes, qu'ils portent plainte devant ses responsables. Nous sommes contre la politisation des institutions de sécurité. Si cela est vrai, cet officier doit être arrêté et jugé.

Certaines institutions et responsables soutiennent certains candidats pour essayer de pénétrer nos listes, A Jbeil, Nazem Khoury est soutenu, au Kesrouan, ils soutiennent Mansour Bone, au Metn, Michel Murr qui appelle les présidents des municipalités et les maires et insulte en public. A Baabda, Edmond Gharios, qui affirme qu'il est soutenu par un des services, et à Beyrouth la même chose. Nous ne sommes pas en état d'hallucination, il y a des citoyens et même des personnes responsables qui déposent des plaintes. Ils exercent une pression sur les trois enfants d'une mère à Jbeil car elle décore sa maison en orange. Ils disent à ses fils que vous ne pouvez pas être des employés dans l'état public alors que votre mère décore la maison en orange!! Nous n'inventons pas ces choses, pourquoi nous n'avons pas porté plainte la fois passé? En fait, l'autorité précédente était transitoire et elle a laissé les citoyens voter librement. Aujourd'hui, ils se sont organisés et ils ciblent le bloc du Changement et de la Réforme pour l'affaiblir. Nous sommes soumis à différents types d'attaque. Ils ont essayé avec l'argent électoral, puis les campagnes médiatiques, mais ils ont échoués. Aujourd'hui, ils utilisent les moyens indirects. Ils n'ont rien trouvé dans notre passé pour nous critiquer, c'est pourquoi, ils ont inventé la question d'un renversement du président de la république et l'histoire du tripartisme (chrétien – sunnite – chiite). Ce jeu a pour but de détourner l'attention de l'opinion public des questions essentielles.


Nous voulons des services de sécurité non politisés. Après les élections, nous ouvrirons une enquête et nous décapiterons tout ceux qui dépassent la loi, partant de nous et de notre entourage jusqu'aux autres. Si l'on continue à se trouver en présence de personnes qui dépassent la loi, on peut dire adieu à l'Etat.

Enfin, nous assurons que personne ne pourra effrayer les citoyens et nous leur assurons que nous sommes à leurs côtés", a-t-il conclu.